L’association Psychologie et Vieillissement organise un séminaire sur la thématique Alzheimer et autres maladies neuro-évolutives : Comment (re)-penser l’accompagnement ? Les 16 et 17 novembre à Pacé (Ille et Vilaine).
La maladie d’Alzheimer, les troubles cognitifs d’origine vasculaire et les autres syndromes apparentés restent une problématique sociétale centrale, tant du point de vue de la santé publique que des politiques publiques. Quatre plans ont déjà été proposés depuis ce début de millénaire. Pour autant, de très nombreux observateurs font état d’un accompagnement souvent partiel ou inadéquat, que ce soit pour les malades eux-mêmes ou pour leurs proches aidants. Les modèles existants, en établissement ou à domicile, sont le plus souvent mal adaptés à cette population car non conçus initialement pour elle.
Changer de modèles et de paradigme ne peut se faire du jour au lendemain. Les institutions mutent lentement. Mais des dispositifs sont expérimentés, parfois pérennisés, pour essayer de répondre au plus près aux besoins réels des malades et de leurs proches. Ils représentent des tentatives de sortir d’une visée encore trop médicalisée de ces maladies. Ces dispositifs cherchent aussi à s’ancrer dans des valeurs, dans une éthique, afin de promouvoir le bien-être, la citoyenneté, la liberté des personnes vivant avec ces pathologies et leur entourage.
De nombreux praticiens-chercheurs et auteurs ont contribué à favoriser ces inventions empiriques, de par leurs réflexions ou leurs réalisations, comme Louis Ploton, Naomie Feil (la Validation) ou Nicole Poirier (Carpe Diem) et tant d’autres à commencer par les « Cantou » de Georges Caussanel à la fin des années 1970. D’autres dispositifs voient le jour depuis quelques années comme les villages Alzheimer, les colocations Alzheimer, les plateformes de répit et autres formes de soutien aux aidants…
Pendant longtemps, les Sciences Humaines ont été peu soutenues dans l’évaluation des dispositifs thérapeutiques, des interventions psychosociales et environnementales pour ces pathologies. Or, il apparait aujourd’hui nécessaire de sortir des évaluations essentiellement orientées par le point de vue médical et épidémiologique, qui par ailleurs n’ont pas fait véritablement preuve de leur efficacité ni en termes de bien-être pour les malades et leur entourage, ni en termes de réduction des coûts.
Ce colloque est ouvert à tous, professionnels, proches aidants et personnes touchées par la maladie. À partir d’exemples concrets, nous verrons comment il est possible de faire évoluer certains modèles actuels obsolètes et souvent maltraitants de façon systémique. Il se veut une exploration, une réflexion sur ces nouvelles formes d’accompagnement des malades et de leur entourage, plus propices à la socialisation et l’inclusion, plus humaines et empreintes d’une réflexion éthique.
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