Lorient. Suzanne adore voyager en triporteur !

Le collectif Syklett, les foyers pour séniors et l’association A vélo sans âge, de Morlaix, ont testé ce samedi le triporteur-balade auprès des personnes âgées. D’emblée, un succès !

« Ça fait de la vitesse, j’ai bien ri. Mais on sent un peu le froid sur le visage ! » Suzanne, tout sourire, a plus qu’apprécié sa sortie aux halles de Merville hier matin. Pas en taxi, ni à pied ni à cheval. Mais en triporteur ! Elle et ses amies retraitées du foyer Agora, avenue Général de Gaulle, ont testé ce samedi la formule « à vélo sans âge ». Une initiative du collectif Syklett animé par Serge Philippe et le foyer de seniors dirigé par Jean-Luc Jolibois.

Une idée venue du Danemark

Le but ? Maintenir les personnes âgées dans la société. Le foyer, c’est bien. Mais la vie extérieure n’y rentre pas, ou pas assez souvent. Alors cette idée de faire une balade en centre-ville, sans se fatiguer, piloté par un pédaleur bénévole, a produit un effet monstre.

L’idée est née au Danemark il y a quatre ans. Et, très vite, elle s’est exportée dans une trentaine de pays. Jusqu’à faire des petits en Bretagne. À Morlaix, entre autres. Ernest Le Bris, éducateur spécialisé, est descendu du nord-Bretagne hier avec sa flottille de triporteurs. Pour convaincre du bien-fondé à donner du bien-être.

« Simple et efficace »

« C’est extrêmement simple et terriblement efficace », dit-il pour résumer « à vélo sans âge ». « On se demande pourquoi on n’a pas pensé à cette formule avant. Elle rompt l’isolement. Elle rend de la proximité avec la vie de tous les jours. Une personne était si heureuse qu’on lui ait dit trois fois bonjour le temps d’une balade ! »

Le triporteur a ce côté ludique, qui rend les choses joyeuses. Bien installées à l’avant, les personnes sont gourmandes de braver l’aventure. De filer au marché, qu’elles n’ont plus visité depuis trop longtemps, de pousser chez jusqu’au domicile d’une amie pas revue depuis l’installation à l’Ehpad. Bref, de nouer des contacts tout simples.

5 600 € le triporteur

Le foyer Agora est très intéressé. Reste à pouvoir financer un triporteur : 5 600 €. « On réfléchit à comment mutualiser un équipement entre les différents établissements, avec des aides diverses », explique Jean-Luc Jolibois.

L’association Syklett pourrait assurer l’entretien des vélos. Les collectivités, dont la mairie de Lorient, ne restent pas non plus indifférentes à cette action si bénéfique.

Ouest-France 01/07/2017

Vélo sans âge : http://avelosansage.fr